Pour préserver les ressources naturelles, réduire l’empreinte carbone et diminuer le volume des déchets produit par le secteur du bâtiment, les actions se multiplient. Chaque acteur de la filière apporte sa pierre à l’édifice, à son niveau.
En tant qu’acteur de ladite filière, sur la partie conception et la rénovation, notre bureau d’études propose diverses solutions lors de l’édition des plans de détails, notamment la faisabilité, pour les projets de rénovation, de réemployer ou de réutiliser certains matériaux prélevés in situ.
Deux de nos chargés d’affaires ont d’ailleurs suivi une formation en novembre dernier sur la Valorisation des déchets et le réemploi dans le secteur de la construction. Une formation dispensée par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).
La première des notions qu’ils ont eu à appréhender, et non des moindres, est la différence entre un matériau réemployable (= non déchet) et un matériau devenu déchet.
Quelle est la différence entre un matériau réemployable et un matériau caractérisé comme déchet ?
Un matériau qui ne peut pas être réutilisé tel que son usage de départ est considéré comme déchet. Exemple, une pierre de parement qui pourrait pas être utilisée comme telle mais que l’on pourrait réutiliser à d’autres fins, en dallage ou remblais.
A l’inverse, est considéré comme réemployable un matériau qu’on utiliserait dans les mêmes conditions. Exemple cette même pierre de parement réemployée tel que, comme élément de bardage. Dans ce dernier cas, le réemploi émet 0 émission. Le matériau étant prélevé sur place et réemployé in situ.
Création de plateformes de collecte de matériaux
Concrètement, c’est lors des chantiers de déconstruction que les matériaux sont analysés, catégorisés en déchet ou matériaux réemployables, puis ventilés vers des plateformes officielles de “collecte”. Il en existe plusieurs sur le territoire national et certaines sont même spécialisées par matière (ex. carrelage, équipements électriques techniques…)
Lors de l’étude des projets, nous recherchons sur ces plateformes si des solutions réemployables peuvent être inscrites dans notre proposition.
Avec toutefois une contrainte de taille pour notre branche “façade” : celle de garantir les mêmes performances techniques et thermiques. Des référentiels doivent en effet être respectés pour les matériaux, à des fins de garanties et d’assurance.
Un travail en collaboration avec la FFB
Nous en sommes encore aux prémices. Néanmoins les recherches se poursuivent avec la Fédération Française des Bâtiments (FFB) pour créer les “conditions juridiques et assurantielles favorables au réemploi”.
Notre bureau d'études, comme ceux des autres branches du bâtiment, propose des échantillons-tests aux contrôleurs techniques, qui contribuent à la prévention des risques des logements et des bâtiments. Des essais de résistance sont d’ailleurs effectués pour refaire le référentiel et garantir la matériel.